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Cours: La coloration méthode globale
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La coloration méthode globale

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L’appareil visuel

Après la lumière et la matière, l’appareil visuel est le dernier élément grâce auquel les couleurs nous sont révélées. Considérons tout d’abord que la couleur est subjective et non objective. C’est-à-dire qu’elle est une perception de notre œil et une interprétation de notre cerveau. Les couleurs que nous voyons se construisent en nous et non en dehors de nous.

La vision des couleurs et des formes

Lorsqu’une lumière éclaire un objet, il y a absorption et réflexion d’ondes électromagnétiques. Notre œil perçoit les ondes reflétées et les traduit au cerveau.

Le trajet de la lumière dans l’œil

Les ondes électromagnétiques de la lumière entrent dans l’œil. Cette énergie lumineuse est transformée en sensation de forme, de mouvement et de couleur grâce à des cellules photosensibles. Ces informations constituent une image colorée et contrastée.

À partir d’une succession d’images, le cerveau visualise un déplacement de l’objet ou non. Les informations transformées en influx nerveux sont traitées par le cerveau et interprétées plus ou moins différemment selon les personnes.

Anatomie de l’œil

L’œil ou globe oculaire est un récepteur du système de vision de notre organisme. Sa dimension pour un être humain est de 25 mm de diamètre et loge dans sa cavité orbitaire.

  • La cornée : membrane transparente qui se situe sur la partie antérieure du globe oculaire. Elle recouvre l’humeur aqueuse et provoque une réfraction des ondes lumineuses.
  • L’humeur aqueuse : liquide dont les fonctions sont nourricières (cornée et iris), réparatrices et régulatrices de la pression intraoculaire. Ce liquide se renouvelle constamment toutes les 2 ou 3 heures.
  • La sclérotique : membrane très résistante qui donne sa forme au globe oculaire. Elle permet de contenir la pression interne et protège des agressions mécaniques. Sa structure tendineuse d’une épaisseur de 1 à 2 mm forme le blanc de l’œil.
  • La conjonctive : muqueuse transparente qui tapisse l’intérieur des paupières et les unit au globe oculaire. Elle a pour fonction de lubrifier l’œil. Une conjonctivite est une inflammation de la conjonctive.
  • La choroïde : membrane très vascularisée qui assure deux fonctions. D’une part, elle nourrit l’iris et les photorécepteurs rétiniens. D’autre part, elle maintient l’intérieur de l’œil en chambre noire, évitant ainsi la réflexion de la lumière.
  • Le corps ciliaire : est situé sur la partie antérieure de la choroïde et relié au cristallin par des ligaments suspenseurs. Sur la partie postérieure du corps ciliaire se trouvent les procès ciliaires qui secrètent l’humeur aqueuse.
  • L’iris : est responsable de la couleur des yeux. Son ouverture lui permet de contrôler la quantité de lumière qui pénètre dans la pupille.
  • La pupille : orifice noir situé au centre de l’iris. La quantité de lumière qu’elle reçoit est contrôlée par la contraction et la dilatation de l’iris.
  • Le cristallin : est situé juste derrière la pupille. En fonction de la distance d’un objet, il modifie sa courbure afin de faire une mise au point nette. Ce phénomène appelé l’accommodation est rendu possible grâce à la contraction du muscle ciliaire et du ligament suspenseur.
  • L’humeur vitrée : situé juste derrière le cristallin, la lumière traverse une substance transparente gélatineuse nommée l’humeur vitrée. Son rôle consiste à conserver la rigidité du globe oculaire et à maintenir la rétine contre la paroi.
  • La fovéa : dans le prolongement de l’axe optique de l’œil, on trouve une petite dépression formée par un amincissement de la rétine. La fovéa se caractérise par une concentration maximale de cônes. C’est la zone de l’œil avec laquelle l’acuité visuelle est la plus grande.
  • Le nerf optique : constitué de fibres nerveuses, il relie le globe oculaire au cerveau. Les informations visuelles sont transmises sous forme d’impulsions électriques.
  • La rétine : en contact avec l’humeur vitrée, la rétine tapisse la surface intérieure de l’œil. Elle comporte un grand nombre de cellules photosensibles : les cônes et les bâtonnets.

▸ Les bâtonnets : sont des cylindres (environ 120 millions) réagissant par excitation aux rayons lumineux. Ils captent les variations d’intensité lumineuse en noir et blanc en passant par toutes les nuances de gris. Ils sont capables de réagir dans l’obscurité presque complète.

▸ Les cônes : les cônes (environ 7 millions) réagissent à toutes les longueurs d’ondes colorées. Ils sont de trois types dont chacun est sensible aux rayons jaune-rouges, verts ou violet bleus. Par leur degré d’excitation respectif, on obtient toutes les nuances par mélange (voir synthèse additive).

▸ Les cellules ganglionnaires : les cellules ganglionnaires situées dans la rétine sont chargées par l’intermédiaire des cellules bipolaires de transmettre au nerf optique les informations recueillies par les cônes et les bâtonnets.

Le cerveau : étape ultime, le cerveau est chargé de décoder les impulsions électriques et de les traduire en vision consciente.

Les troubles de la vision

La connaissance des troubles de la vision des couleurs doit permettre aux coiffeurs de mieux choisir une coloration artificielle ou de constater un résultat technique. S’il y a divergence d’opinion, il est conseillé de faire intervenir une autre personne ou de faire des tests chez un ophtalmologiste.

  • Le daltonisme : déficience d’un ou plusieurs types de cônes de la rétine. Cet état peut intervenir à différents degrés et dans la plupart des cas, il y a confusion entre l’orange et le jaune-vert ou le bleu et le pourpre.
  • La cataracte : à partir de la cinquantaine, elle est due à une progressive opacité du cristallin. Cela provoque des troubles de la vision et des éblouissements. Elle modifie la vision des couleurs, car souvent la cataracte est jaune orangé (certainement à l’origine des excès de reflet déjaunissant chez certaines personnes âgées).